Cortex insulaire
Le cortex insulaire ou insula — terme latin signifiant île — est une partie du cortex cérébral et constitue l’un des lobes du cerveau. Son rôle est encore mal connu mais il est généralement associé aux fonctions limbiques et interviendrait notamment dans le dégoût, la dépendance ou encore la conscience.
Le cortex insulaire est situé au fond du sillon latéral. Sa surface est marquée par cinq gyrus de l’insula : trois gyri courts en avant et deux autres plus longs en arrière. Il est encerclé par le sillon circulaire qui marque la séparation avec les parties operculaires des lobes temporaux, frontaux et pariétaux. L’ensemble du cortex qui le recouvre est appelé opercule et serait notamment impliqué dans la conscience.
Le cortex insulaire est divisé en deux parties : une large insula antérieure et une petite insula postérieure, dans laquelle ont été identifiées plus d’une douzaine d’aires différentes. La partie antérieure du lobe de l’insula, une composante des aires prémotrices, joue un rôle dans la production du langage et sa partie postérieure contient des aires somatosensorielles secondaires intégrant des informations en provenance de différentes modalités.
Le cortex insulaire joue un rôle dans diverses fonctions, principalement liées aux émotions ou à la régulation de l’homéostasie du corps. Ces fonctions incluent la perception, le contrôle moteur, la conscience du soi, le fonctionnement cognitif et les expériences interpersonnelles. Cette partie du cerveau est donc fortement impliquée dans certains dysfonctionnements psychopathologiques.
La dénomination latine du cortex insulaire est lobus insularis. Il est aussi désigné sous le nom insula de Reil (ou île de Reil) en référence au médecin allemand, Johann Christian Reil, qui en donna le premier une description anatomique en 1796.
Cortex cérébral
Cortex insulaire (insula)
Système limbique
Le système limbique, appelé parfois cerveau limbique ou cerveau émotionnel, est le nom donné à un groupe de structures de l’encéphale jouant un rôle très important dans le comportement et en particulier, dans diverses émotions comme l’agressivité, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire. ‘Limbe’ signifiant ‘frontière’, le système limbique est une interface anatomique et fonctionnelle entre la vie cognitive et la vie végétative. On considère généralement que les principales composantes du système limbique sont les structures corticales et subcorticales suivantes :
- l’hippocampe, notamment impliqué dans la formation de la mémoire à long terme
- l’amygdale, notamment impliquée dans l’agressivité et la peur
- la circonvolution (ou gyrus) cingulaire
- le fornix
- l’hypothalamus.
Établie par Paul Broca au XIXe siècle, la notion de « système limbique » a été remise en cause avec la découverte de leur rôle dans d’autres fonctions mentales que les émotions (comme la mémoire) et avec les progrès faits dans l’étude de l’évolution phylogénétique du cerveau. En effet, ces structures, longtemps considérées comme des homologues du « cerveau reptilien » ont en fait évolué de façon largement indépendante au sein des différents taxons des tétrapodes (reptiles, oiseaux, mammifères). Pour ces différentes raisons, la terminologie « système limbique » reflète plus une commodité de langage obsolète qu’une véritable entité neuroanatomique avec une définition précise.
Circuit de Papez
Le circuit de Papez est un ensemble de structures nerveuses du cerveau impliquées dans le contrôle des émotions. Il a reçu le nom du neuroanatomiste américain James Papez qui théorisa le rôle de ce circuit dans l’expérience émotionnelle. On le dénomme aussi circuit de Papez-Jakob (en référence à Christofredo Jakob) ou encore cerveau viscéral.
Le circuit de Papez est constitué de différentes structures du système limbique situées sur la face médiane du cerveau comprenant le cortex cérébral temporal et cingulaire, le thalamus, l’hypothalamus et certaines de leurs interconnexions.