Isidore Isou
Isidore Isou est né en 1925 en Roumanie ; il a vécu en France depuis 1944 et jusqu’à sa mort le 28 juillet 2007. Il fonde le lettrisme en 1946, mouvement poétique, graphique et philosophique décisif cherchant à mettre en place une nouvelle esthétique libérée des règles de la poésie et de l’art : « le lettrisme est l’art qui accepte la matière des lettres réduites et devenues simplement elles-mêmes ; et qui les dépasse pour mouler dans leur bloc des œuvres cohérentes ». Il publie Le Manifeste de la poésie lettriste ainsi qu’un livre fondateur, Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique (1947). Il intervient au cinéma avec son film Traité de bave et d’éternité présenté à Cannes en 1951, ainsi que dans le genre romanesque avec Les journaux des Dieux (1950) et Initiation à la haute volupté (1960). En 1976 une rétrospective de son œuvre est présentée à la galerie Weiller à Paris. Il montre également ses œuvres à la galerie de Paris et à celle de Michel Broomhead en 1989. En 2004 paraissent les Manifestes du Soulèvement de la Jeunesse aux éditions Al Dante.
« Pour ceux qui ne le savent pas, les lettristes sont des jeunes gens qui prétendent que les mots sont épuisés, et d’une banalité écœurante, en tant qu’éléments d’émotions poétiques. Les lettres seules encore, par leurs sonorités, peuvent combiner la poésie et la musique dans un inédit breuvage, plus proche des sensations spontanées. » (Benoît Montigné, 1951, la rupture lettriste – Isidore Isou, Sonore Visuel)
Maurice Lemaître
La seule critique définitive, c’est la création
Maurice Lemaître
« Quelle que soit la discipline abordée, Maurice Lemaître y intervient pour affirmer que l’art ne consiste pas en un ensemble de lois complexes, voire inaccessibles au profane, qu’il n’est pas un ailleurs de la vie, qu’il a pour but la libération des consciences et non la production d’objets à très haute valeur ajoutée. L’art est exercice critique, explosion vitale et acte inappropriable. » (Nicole Brenez, C’est toujours triste, la mort d’un lettriste, Libération, 5 juillet 2018)