We’ll Never Conquer Space (1960) « Space can be mapped and crossed and occupied without definable limit; but it can never be conquered. When our race has reached its ultimate achievements, and the stars themselves are scattered no more widely than the seed of Adam, even then we shall still be like ants crawling on the face of the Earth. The ants have covered the world, but have they conquered it — for what do their countless colonies know of it, or of each other? So it will be with us as we spread out from Earth, loosening the bonds of kinship and understanding, hearing faint and belated rumors at second — or third — or thousandth hand of an ever dwindling fraction of the entire human race. Though the Earth will try to keep in touch with her children, in the end all the efforts of her archivists and historians will be defeated by time and distance, and the sheer bulk of material. For the numbers of distinct human societies or nations, when our race is twice its present age, may be far greater than the total number of all the men who have ever lived up to the present time. We have left the realm of comprehension in our vain effort to grasp the scale of the universe; so it must ever be, sooner rather than later. »
[Nous ne conquerrons jamais l’espace (1960) L’espace peut être cartographié, traversé et occupé sans limite définissable ; mais il ne peut jamais être conquis. Lorsque notre race aura atteint ses accomplissements ultimes et que les étoiles elles-mêmes ne seront pas plus largement dispersées que la semence d’Adam, même alors nous serons toujours comme des fourmis rampant sur la face de la Terre. Les fourmis ont couvert le monde, mais l’ont-elles conquis – que savent leurs innombrables colonies du monde, ou les unes des autres ? Il en sera de même pour nous à mesure que nous quitterons la Terre, relâchant nos liens de parenté et de compréhension mutuelle, entendant des rumeurs faibles et tardives, de seconde, troisième ou millième main d’une fraction sans cesse décroissante de toute la race humaine. Même si la Terre essaie de rester en contact avec ses enfants, tous les efforts de ses archivistes et historiens seront finalement vaincus par le temps, la distance et la masse de matériel nécessaire. Car le nombre de sociétés ou de nations humaines distinctes, lorsque notre race aura le double de son âge actuel, pourrait être bien plus élevé que le nombre total de tous les hommes qui ont vécu jusqu’à présent. Nous avons quitté le domaine de la compréhension dans nos vains efforts pour saisir l’échelle de l’univers ; il doit donc toujours en être ainsi, le plus tôt possible.]
Arthur C. Clarke (1917-2008) accède à la célébrité grâce à son livre 2001 : l’Odyssée de l’espace. Le 22 avril 1964, il rencontre en effet le réalisateur Stanley Kubrick au restaurant Trader Vic’s du Plaza Hotel de New York. C’est à partir de cette rencontre que les deux hommes décident de travailler ensemble sur le projet. Le film est fondé sur la nouvelle La Sentinelle que Clarke a transformée en roman à l’époque où Kubrick en tirait un film. Les deux versions diffèrent légèrement l’une de l’autre.
Son œuvre comporte de nombreux autres livres, en particulier la série des Rama et les suites à 2001, et un grand nombre de nouvelles.
Sa contribution scientifique la plus importante est certainement le concept de satellite artificiel géostationnaire, largement mis en œuvre de nos jours pour les satellites de télécommunications, qu’il proposa dans un article de Wireless World en 19458 et plus tard pour l’utilisation de plates-formes satellites pour relayer les signaux de télévision et l’observation de la Terre. Il est également l’auteur des trois lois de Clarke.
Retiré depuis 1956 au Sri Lanka, il y a passé le restant de sa vie.
Il a été anobli par la reine Élisabeth II en 1998.
L’installation de plongée sous-marine qu’il possédait a été détruite par le tremblement de terre du 26 décembre 2004.